Accueil » Informations » Le Cameroun lance un appel d’offres en vue de la sélection des entreprises pour son plan d’urgence

Le plan d’urgence annoncé au Cameroun semble ne pas avancer à grande vitesse, au regard de son niveau d’exécution trois mois après l’annonce de son financement par le président de la République, Paul Biya. En effet, ce n’est que le 26 février 2015 que le ministère des Marchés publics a publié un appel d’offres invitant «les cabinets, bureaux d’études techniques et entreprises» à soumissionner pour participer aux différents projets.

La date limite du dépôt des dossiers de candidatures pour les entreprises souhaitant participer au plan d’urgence est fixée au 6 mars. Il est difficile de dire combien de temps prendra la publication des résultats. Afin d’éviter une prolongation des délais, le ministre Nganou Djoumessi de l’Economie avait exprimé le souhait de voir les procédures de commandes être effectuées par la procédure d’urgence, dans le cadre de ce plan.

En tout cas, à l’observation, le stade d’évolution actuel des activités ne semble pas cadrer avec la vitesse à laquelle l’opinion publique attend de voir être implémenté ce plan d’urgence, dont l’objectif officiel est de donner un coup d’accélérateur à la croissance du pays. Pour l’heure, selon nos sources, seulement quelques projets sont complètement matures. Il s’agit notamment de la construction des logements sociaux dans les dix régions du pays et du plan d’amélioration des plateaux techniques de certains hôpitaux.

Ces deux composantes du plan d’urgence seront financées par Banque Atlantique et exécutées par le groupe marocain Alliances. Le deuxième projet qui est déjà presque mature est celui de la construction des abattoirs et entrepôts frigorifiques, qui seront financés par la Deutsche Bank. Pour le reste des projets, soufflent des responsables du ministère de l’Economie, les niveaux de maturation sont encore faibles.

Par ailleurs, on attend toujours des nouvelles du groupe français Société Générale et de Standard Chartered Bank Cameroun, qui ont reçu le mandat du gouvernement camerounais, de mobiliser à l’international une bonne partie du financement du plan d’urgence triennal (1,5 milliards de dollars, soit 750 milliards de francs Cfa). Le 10 février 2015, en remettant la lettre de mandat du gouvernement aux deux banques co-arrangeurs de cet emprunt, le ministre des Finances, Alamine Ousmane Mey, s’était montré confiant quant à la possibilité du pays de pouvoir mobiliser la somme souhaitée.