Ça roule mieux dans le Sud, malgré quelques retards observés sur certains tronçons dus à l’occupation des zones d’emprise par les populations riveraines.
Journée marathon pour le Ministre des Marchés Publics. Ibrahim TALBA MALLA arrive dans la cité capitale du Sud après une première escale sur l’axe Nsimalen-Mbalmayo-Ebolowa. Accompagné du gouverneur de la Région du Sud, le MINMAP enchaine avec le Centre Hospitalier Régional d’Ebolowa. L’entrée en service de cet hôpital de référence de 118 lits est très attendue par les populations tout comme celle du bâtiment devant abriter la délégation régionale du MINMAP du Sud. Le Ministre Délégué n’a pas résisté au charme de l’Hôtel Bengo, un joyau architectural qu’il a parcouru avec beaucoup de satisfaction.
Pour sa deuxième journée de visite, le Ministre TALBA a dit toute sa détermination à accompagner les hommes sur le terrain, pour l’achèvement des projets dans le Sud. Et sur le terrain, de belles perspectives pour la route Mengong-Sangmelima, où les travaux de bitumage de cet axe routier, long de 74 kilomètres, déjà réalisés à 70%, pourront s’achever en décembre 2020. Il faudra cependant trouver des solutions urgentes au problème d’indemnisation, sans oublier celui du paiement des décomptes, pour tenir les délais. C’est au rythme des va et vient des engins sur ce chantier routier que le convoi du Ministre a fait le trajet entre les villes de Mengong et de Sangmelima. Kilomètre après kilomètre, les techniciens s’activent à rattraper le retard accusé depuis le démarrage des travaux en octobre 2015. En parcourant le chantier, l’autorité des marchés publics marque plusieurs arrêts, question de s’imprégner des difficultés pouvant entraver la suite des travaux. Le Ministre TALBA a mis le cap sur les tronçons Kolbang-Zoétélé-Nkilzok, puis Meyomessala-Messeze-Sangmelima, pour s’assurer de la qualité de ces routes déjà en service.
Au 3éme et dernier jour de sa visite dans le Sud, le Ministre des Marchés Publics, a emprunté la Transnationale Sangmelima-Frontière Congo, où le tronçon Bikoula-Djoum, distant de 35 kilomètres, est le plus court, mais aussi le moins bitumé, avec un taux d’exécution physique de 68% depuis 2012. A l’origine de ce retard, l’épineux problème d’indemnisation. Un des cas le plus patent, le campement pygmée de Gomebaye en plein sur la zone d’emprise du projet (occupation des zones d’emprise du projet par les populations riveraines). Sur les lieux, le Ministre Délégué en charge des Marchés Publics marque une halte pour écouter les populations. Malgré ces obstacles, les techniciens sur le terrain ne baissent pas les bras.
Par contre, de Djoum à Ntam à la frontière avec le Congo, plus de 200 kilomètres de routes déjà bitumées. Les travaux avancent sur la partie camerounaise de la transnationale Cameroun-Congo dans le Sud, à un rythme satisfaisant. Le constat est du Ministre Ibrahim TALBA MALLA. Des séances de travail avec les entreprises en charge de l’exécution des travaux sur ces tronçons, ont permis au Mindel de faire des réglages nécessaires pour que la circulation soit fluide sur ce dernier tronçon achevé. Cette transnationale inspire fierté. Ce trait d’union entre le Cameroun et le Congo offre de belles opportunités d’affaires. Le long de cet axe en finition, les exploitations agropastorales se multiplient, le marché visé est le Congo désormais plus facile à rallier. Les communes riveraines (Djoum et Mintom), connaissent un regain d’activités, les initiatives privées et les projets divers sont relancés. Sur la balance dans cette forêt dense équatoriale, l’évaluation des chantiers penche pour la satisfaction, mais les retards, source d’impatience, sont aussi à prendre en compte, question de réexaminer, remobiliser, réorienter les capacités financières et techniques. /-
Par OUSMANOU YERO
